Le
1er Juillet 1996 : Un attentat sur le vieux port de Bastia, devant
la société Corse Gardiennage Service, faisait le 1er Juillet 1996,
un mort, Pierre Louis Lorenzi, un blessé grave Carlu Pieri, un
blessé léger, Dumè Renucci et plus d'une quinzaine de passants
furent eux aussi touchés.
A 16 h 12, une Citroën AX explose sur le Vieux-Port
de Bastia, en haute corse. Cet attentat façon Beyrouth vise et atteint les militants
de A Cuncolta Naziunalista, notamment Carlu
Pieri qui était sans nul doute la cible première de cet attentat.
Pierre-Louis Lorenzi, dit "Petrucciu" trente-quatre ans, membre de
l’exécutif de la Cuncolta, a aussi été mortellement atteint.
La voiture, qui était bourrée d’explosifs, a sauté
alors que Charles Pieri et son associé Pierre-Louis Lorenzi
entraient dans les lieux. L’explosion, qui n’a pas été revendiquée,
a très certainement été télécommandée, selon les enquêteurs. Les
locaux de la société de gardiennage et les édifices voisins du
quartier historique du Vieux-Port ont été ravagés par la
déflagration. Une dizaine de véhicules stationnés à proximité ont
été détruits et ont pris feu.
Le 3 juillet 1996 : Le militant nationaliste
Pierre-Louis Lorenzi a été inhumé. une vingtaine d'hommes encagoulés du FLNC ont
surgi à la fin de l'inhumation. Trois d'entre eux qui étaient armés ont tiré en
l'air des salves avec leurs armes de poing. Petrucciu était aussi un des acteurs
culturel du groupe L'Arcusgi, il avait participé à l'album "So Elli",
militant nationaliste engagé au sein de A Cuncolta Naziunalista, il
avait été aussi un militant du FLNC canal Historique. Interpellé à
Sperone en 94, il avait passé une année en prison. Petrucciu era un
tipu bè è sinceru.(lire
l'intégralité du communiqué du FLNC du 3 juillet 1996)
Petrucciu
Era un omu. Un omu corsu di quelli veri
è forti chì anu sceltu di luttà per a ghjustizia, a dignità, a
libertà. Per dà strada, pianu pianu, à una Corsica nova induve e
grazie, per tutti, sarianu è saranu più chè e disgrazie.
Era di 'ssi Corsi chì fendu onore à u
so populu, facenu vargogna à quelli chì, per un pugnu di muneta o un
saccu di voti, si vendenu casa è fornu.
Cum'ellu a canta u pueta, Petrucciu,
"avia l'anima corsa
di sole croscia intinta
di luce inturchinata
è di muntagna cinta
di terra marturiata
da lu so mare avvinta"
Petrucciu hè statu tumbatu a tradimentu
ind'una strage chì abbughja u core umanu. Di quesse e strage mai più
ch'elu ci ne sia in Corsica.
Petrucciu hè mortu. A so mimoria sempre
viva farà cresce u granu di a cuscenza di l'omi, di e donne, di a
ghjuventù per dà forza à tutte e forze di a vita. E fà nasce, da i
malanni d'oghje, a spiranza d'un antru campà. A spiranza d'un populu
chì ùn dumanda à nimu nè perdonu nè pietà ma vole u so ghjustu, incù
tutti i so diritti di populu fattu dipoi a più landana antichità.
L'aventure L'Arcusgi
Pour
ne pas voir sa langue disparaitre, Petrucciu a participé à la
création du groupe l'Arcusgi, il y a quelques années. Il a participé
à de nombreuses soirées en corse, en France et au pays basque. Avec
l'Arcusgi, il a participé à de nombreuses soirées de soutien aux
prisonniers politiques corses organisées par l'Associu Patriottu, et
aux animations des journées de Corti.
Sperone 1994, Libertà per i
patriotti
En
mars 1994, 14 hommes appartenant à un commando du FLNC-Canal
historique sont interceptés sur le domaine de Sperone, situé à
l’extrême-sud de la Corse, alors qu’ils s’apprêtaient à l’attaquer
et à en plastiquer les installations.
Quatorze membres du commando sont donc pris en
flagrant délit et inculpés pour divers accusations. Une telle prise
est unique dans les annales de l’anti-terrorisme. Le lendemain, la
Cuncolta Naziunalista, organisation légale soutenant FLNC Canal
historique, fait coller par ses militants sur tous les murs de Corse
des affiches dénonçant l’incarcération de ses quatorze militants.
Petrucciu faisait partie des 14 membres du commando, il a opposé un
mutisme complet aux questions qui lui étaient posées.(source
investigateur)
Les 14 de Sperone ne seront jugés qu’en 2000 et les
peines en appel tomberont en 2002 soit plus de huit ans après les
faits. La peine maximum sera de un an ferme.
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE 1999 - 2006 |