Le
8 septembre 2006 : Contre tous les avis du corps universitaire des
archéologues qui font autorité, et à l’encontre de l’attachement des
Corses et des Ajacciens à leur patrimoine millénaire, la préfecture
de Corse et la municipalité d’Aiacciu ont laissé entamer des travaux
immobiliers sur le site San Ghjuvà sans même attendre les résultats
de la procédure en cours.
Le préfet, en
ne s’assurant pas du respect des procédures et du bon déroulement
des fouilles jusqu’à leur terme, applique une fois encore une
stratégie consistant à spolier le peuple corse de son patrimoine et
à nier sa place dans l’histoire.
Le conseil
municipal et son maire, qui se prétend progressiste et attaché aux
valeurs de notre peuple, savent bien que la réalisation de ce projet
spéculatif enterre à tout jamais un site paléochrétien d’une valeur
inestimable.
L’aboutissement du projet concocté par Monsieur le député-maire et
Monsieur le représentant de l’Etat, démontre que le débat
démocratique dont ils nous rabattent les oreilles, ne doit se
dérouler qu’à leur seul avantage.
Que Monsieur
Renucci, élu du peuple, parce qu’il a constaté que l’opinion
publique lui était défavorable, se soit ménagé l’appui actif du
préfet de région et des fonctionnaires de l’Etat, pour cette basse
besogne est révélateur de l’état de la démocratie en la ville
d’Aiacciu.
Que dans le
même temps, l’Assemblée de Corse, dotée de larges compétences dans
le domaine culturel, s’abstienne de toute intervention, rappelle à
tous ceux qui se drapent dans les valeurs républicaines, l’archaïsme
du système qui organise la vie politique de la Corse.
Unione
Naziunale.
Source photo :
antiquetardivehauterfort.com, Unità Naziunale, Archives du site.
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Unità Naziunale
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