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Armata di u Populu Corsu : Interpellations de trois personnes présumées appartenir à l'APC

Le 9 octobre 2006 : Trois jeunes corses d'une vingtaine d'année ont été interpellé en Corse, à Borgu, Corti et Lucciana pour être placé en garde à vue au commissariat de Bastia. Ces arrestations surviennent dans l'enquête sur les attentats contre la Mairie de Lucciana et un débit de boisson voisin perpétrés en Juin 2004 et revendiqués un mois après par l'Armata di U Populu Corsu. Des perquisitions ont été faite aux domiciles des gardés à vue.

Ces interpellations ont été réalisées par les hommes de l'antenne bastiaise de la DRPJ (direction régionale de la police judiciaire) et ceux de la SDAT (sous-direction des affaires antiterroristes) qui agissaient sur commission rogatoire du juge antiterroriste Gilbert Thiel.

L'APC, qui s'était manifestée pour la première fois en juillet 2004, avait lancé le 14 novembre 2004 un "avertissement" à l'UMP, en revendiquant un attentat contre la mairie de Bordeaux. Auparavant, ce mouvement avait déjà menacé les gendarmes, des élus corses, "tous les fonctionnaires de passage sur l'île", invités à partir, ainsi que les "réseaux de la grande distribution". Le groupe a également revendiqué deux attentats à la roquette, en mai 2004 contre la gendarmerie de Cauro, en octobre contre l'inspection académique d'Ajaccio.

Ce groupe a fait éclater une bombe à la mairie de Bordeaux en juillet, revendiqué le tir d'une roquette contre la gendarmerie de Cauro (Corse-du-Sud) et promis, le 22 novembre, de frapper «des cibles verrouillées».

Chronologiquement :

Juillet 2004 : Attentat à la roquette contre la gendarmerie de Cauro

Le dimanche 8 Aout 2004 : L'APC demande dans un communiqué à tous les fonctionnaires de partir: "Nous avertissons solennellement les forces d'occupation et de répression qu'à partir de maintenant nous n'accepterons plus de les voir violenter la dignité du peuple corse", Nous demandons à tous les fonctionnaires de passage sur l'île de se préoccuper de leur mutation rapide vers la France"

Le 5 septembre 2004 : Attentat contre l'annexe du Rectorat de l'Académie de Corse

Le 10 octobre 2004 : Attentat contre l'inspection académique d'Ajaccio

Le 29 octobre 2004 : La Marie de Bordeaux est la cible d'un attentat

En octobre 2004 : L'APC revendique un attentat contre la villa du directeur de Géant Ajaccio, le 10 septembre à Afa dans un appel à l'AFP. Un correspondant anonyme se réclamant de l'Armée du peuple corse a lu un communiqué s'attaquant aux "réseaux de la grande distribution" et annonçant "la lutte la plus résolue pour détruire ces outils performants introduits sur l'île pour servir l'occupant". Il a affirmé "que le peuple corse n'acceptera jamais la politique de destruction progressive de la base productive nationale qui s'opère aujourd'hui en Corse". L'attentat contre la villa avait provoqué des dégâts qualifiés de "moyens". (Source Alta Frequenza).

Le 14 Novembre 2004 : L'APC lance un avertissement à l'UMP en revendiquant l'attentat contre la Mairie de Bordeaux.

Le 22 Novembre 2004 : L'APC menace de passer à l'action "dans un mois exactement" contre des cibles déjà "verrouillées" si l'Etat ne s'engage pas en faveur du "regroupement" et de "l'arrêt des poursuites" contre les "combattants du peuple corse".

Le 6 janvier 2005 : L'APC, dans un communiqué de presse envoyé à l'AFP Marseille (disponible sur le site Unità Naziunale ici), a émis des menaces contre "un représentant de l'occupant en poste sur l'île" qu'il n'a pas identifié et évoqué "des actions radicales dans les jours à venir".  Il rajoute ensuite "A partir d'aujourd'hui, il appartiendra aux pouvoirs dominants, afin d'éviter des drames tel que celui qui s'abattra sur un représentant de l'occupant en poste sur l'île, non plus de tenir des discours sur la violence légitime pratiquée par un peuple lui-même violenté quotidiennement, mais bien d'éliminer les distorsions qui sont écologiquement, socialement, économiquement ou culturellement dangereuses", écrit l'APC dans ce texte authentifié. L'APC a relevé que ce délai "est expiré depuis le 22 décembre". "La présente communication espère fournir une explication à la fois politique et historique aux actions radicales que nous allons conduire dans les jours à venir", ajoute le texte. Aucun attentat n'est revendiqué dans ce texte.

Le 2 février 2006 : Un militant nationaliste corse est interpellé puis relaché au bout de deux jours,  suite à la diffusion sur internet du texte de revendication de l'Armata di u Populu Corsu.(Article du site Unità Naziunale ici)

Le 20 juillet 2005 : L'Armata di U Populu Corsu a appelé dans un communiqué authentifié tous les patriotes à rejeter les voies politiques choisies par la majorité des mouvements nationalistes pour privilégier "la victoire militaire". Fustigeant les attitudes de la majorité des mouvements nationalistes qui ont opté pour une solution politique via les élections à l'Assemblée de Corse, l'Armata assure qu'elle "va reprendre la main dans la lutte unitaire", appelant à "l'occasion des journées nationalistes de Corte" les 6 et 7 août prochains, tous les patriotes "à rejoindre le vaisseau militaire pour conduire la nation corse vers la victoire".

Le 9 Décembre 2005 : Deux petits groupes indépendantistes clandestins, le Front Armé Révolutionnaire Corse (FARC) et l'Armée du peuple Corse (APC), ont "autoproclamé" une "République de Corse" indépendante et appelé les "patriotes" à "organiser la résistance", dans un communiqué authentifié à France 3-Corse vendredi. Précisant que les deux principaux mouvements armés clandestins FLNC-Union des Combattants (FLNC-UC) et FLNC du "22 octobre" n'avaient pas pris part à cette "auto proclamation provisoire", APC et FARC signent dans ce communiqué une "Proclamation de la République de Corse" au nom d'un "Gouvernement provisoire" qu'ils assurent avoir formé. "Nous remettons la cause de la République de Corse sous la protection de la Vierge Toute Puissante, dont nous invoquons la bénédiction sur nos armes", écrivent, dans ce texte long de sept pages à la rhétorique très alambiquée, "le FARC" et l'"Armata di u Populu Corsu". Dénonçant "l'action quotidienne des appareils répressifs aveugles" de l'"Etat français colonial", APC et FARC assurent qu'ils "combattront désormais toutes les formes de domination, dans tous ses aspects quotidiens, sociaux et culturels".

Courant 2006 : La police se félicité d'avoir décapité l'Armata di u Populu Corsu  auprès de la presse.

Le 9 Octobre 2006 : Trois jeunes d'une vingtaine d'année sont interpellés en Haute Corse dans l'enquête sur les attentats contre la Mairie de Lucciana et d'un débit de boisson voisin.

Source photo : Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :  Unità Naziunale

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