Le
15 mai 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) En
début d'après-midi, Marie-Hélène et Lucien Versini entrent dans la
salle du conseil municipal en compagnie d'une vingtaine de militants
de Corsica Libera. Une banderole sur laquelle est inscrit : « Une
mère de famille se fait racketter par la justice » est accrochée
au mur. Portant une lourde chaîne munie d'un cadenas autour du cou,
Marie-Hélène Versini se menotte à une main courante. Son mari en
fait autant. La presse est contactée. Le couple déclare qu'il entame
une grève de la faim et de la soif jusqu'à ce que la police leur
restitue l'argent saisi en perquisition le lundi 4 mai. Ce jour-là,
une équipe de la DRPJ interpellait Marie-Hélène Versini à son
domicile.
Elle aurait
été reconnue sur des photos prises par la police lors de la
manifestation qui s'est déroulée le 29 avril devant le commissariat
et est soupçonnée d'avoir lancé ou transporté des explosifs.
Le
lendemain de son interpellation, elle était jugée en comparution
immédiate et la procédure était annulée. Mais l'affaire n'était pas
terminée pour autant. Une importante somme d'argent (plus de 10 000
euros) avait été saisie au domicile du couple
Procédure incidente
«
Cet argent provient de la vente du muguet du 1er
mai, explique la militante nationaliste.
Lorsque les policiers sont venus chez moi, ils ont cherché des
explosifs partout. Ils avaient même amené le chien. Ils n'ont rien
trouvé. Mais ils sont tombés sur cet argent et l'ont pris. Je suis
marchande ambulante et je suis en règle. J'ai un Kbis,
l'autorisation de vendre sur le domaine public, établie par la
mairie. Cet argent , je l'ai gagné en travaillant. J'avais passé
plusieurs jours à faire les compositions... Ils ont même pris les
chèques. »
Dès le
début de l'après-midi, Simon Renucci a contacté le préfet et le
parquet d'Ajaccio, rappelant que Marie-Hélène Versini n'est pas en
excellente santé. Le député-maire devait aussi contacter les
ministères concernés.
Dans la
soirée, les policiers de la DRPJ prenaient contact avec la gréviste
de la faim. Expliquant que le procureur avait ouvert une procédure
incidente à son encontre pour « travail dissimulé » et qu'il leur
manquait des justificatifs.
« Je les
leur ai apportés, relate Marie-Hélène
Versini. Ils m'ont assuré qu'ils seraient
sur le bureau du procureur lundi et que mon argent devrait m'être
restitué... »
En revenant
du commissariat, Marie-Hélène Versini a, à nouveau, rencontré le
maire d'Ajaccio. En accord avec les militants de Corsica Libera,
elle a décidé de suspendre son mouvement de protestation jusqu'à
lundi.
« Une
Ghjunta du mouvement a été décidée. Elle aura lieu dimanche à Corte.
Nous y déciderons de ce que nous allons entreprendre si lundi, le
parquet ne me rend pas mon bien. »
La
protestation s'est donc interrompue hier soir. Provisoirement.
Isabelle Luccioni
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Revue de Presse - Corse Matin -
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récupérer l'argent saisi par la police
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intégralité
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