A TE LA CORSICA REGINA
A
TE GHJUVA'BATTI
"Le 15
novembre 1987, Jean-Baptiste Acquaviva était assassiné aux abords d'un des
bunkers du colonialisme implanté à U QUERCIOLU à quelques kilomètres au sud de
Bastia".
Dès le début du
livre L'ETERNU SGUARDU, livre hommage écrit par sa famille et ses amis, J'ai eu
envie de rendre hommage à GHJUVA'BATTI en donnant mon sentiment.
Dans le livre
hommage à ce militant de 25 ans, on découvre que Ghjuv'Battì était un jeune
corse sincère, amoureux de sa terre et de son pays. Il avait fait le choix de
prendre le maquis pour défendre un idéal que beaucoup trouveront utopique ou
insensé dans une "démocratie" comme la France se vante de l'être. Sur le mot
démocratie, il y aurait beaucoup à dire, les arrestations de ces derniers mois,
les conditions de détentions des prisonniers politiques corses et la façon dont
sont orchestrés les arrestations montrent les limites de l'Etat de droit et de
la justice en Corse. Mais plus que tout, la Corse est victime d'un colonialisme
acharné depuis plus de deux siècles et d'un anti-corse primaire depuis la mort
du préfet Erignac.
Ghjuva'Battì a
choisi de prendre le maquis comme tout résistant se doit de le faire, il a payé
de sa vie son engagement "politique". Assassiné lâchement par un représentant du
colonialisme, sa mort a été légitimé par un Etat qui n'a comme but que de
liquider le mouvement nationale corse dans son ensemble.
Loin des querelles
fraternelles d'aujourd'hui, le mouvement de Libération National de l'époque
était virtuellement unis autours d'un même combat.
Aujourd'hui avec
le recul et avec le combat de la famille et des amis de GHJUVA'BATTI pour
dénoncer la parodie de justice et le scandale de l'Affaire ACQUAVIVA, on a enfin
la vérité sur sa mort "accidentelle".
Sa mort n'est pas
aussi claire que celle écrit dans les journaux de l'époque ("L'arme du
terroriste se retourne contre lui"), en effet de nombreux détails montrent que
la version de Roussel et de l'Etat français ne tient pas.
La version de
Roussel : "(...) alerté par les aboiements d'un de ses chiens de garde, le colon
sort sur les pas de la porte de son bureau. Il se trouve en présence d'un
individu qui le menace de son fusil. Une lutte s'engage. Un coup de feu part en
direction du plafond. Puis Roussel, malgré un violent coup de poing asséné par
son agresseur, réussit à se saisir du fusil qu'il tient à deux mains. Un second
coup de feu, mortel celui-là, part de l'arme de la victime".
Cette version
romanesque devient, sans aucune forme de procès, la version officielle : le
méchant terroriste abattu par la gentille victime.
Seulement voilà,
on ne peut pas assassiner impunément, même avec l'appui de la machine étatique.
Certains petits détails volontairement oubliés montrent que tout n'est pas aussi
simple que veut bien le laisser croire Roussel.
Comment un
homme de soixante ans à moitié assommé par un coup de poing, a pu désarmer un
jeune militant chevronné comme GHJUV'BATTI?
Pourquoi
l'autopsie de GHJUV'BATTI (pratiqué le 17 novembre 1987) attribue la mort à une
balle tirée à bout portant ?
Pourquoi la
balle n'est pas ressortie du crâne ? (bizarre l'arme de Ghjuva' battì est de
calibre 222, de quoi tuer un éléphant!)
Une question
vient à l'esprit de suite : avec quel arme a été tuer le militant ? Petit
problème mathématique : Si GHJUV'BATTI possédait un fusil de calibre 222 Valmet,
et que le colon Roussel l'a abattu avec , pourquoi la blessure mortelle
n'est-elle pas en correspondance avec le calibre utilisé?
Pourquoi les
trois armes de Roussel n'ont ni été examinées, ni été saisies ?
Pourquoi le
capitaine JOBIC et ses gendarmes n'inspectent-ils pas le lieu du drame dans le
but de trouver des charges explosives ? (alors qu'en règles générales, les
commandos du front ne viennent pas vendre des calendriers).
Pourquoi et
comment le colon Roussel arrivent à quitter l'île de Corse ?
Pourquoi, alors
que la ferme est sous scellés, le mobilier disparaît pour être sois- disant
vendu à des brocanteurs ?
Pourquoi les
pièces à conviction ont été "vendues" et avec quels autorisations ?
Pourquoi la
ferme est acheté à la demande expresse de M. ALAIN JUPPE, alors ministre de
l'agriculture, pour servir de pied à terre aux compagnies de C.R.S? (Symbolique
quand tu nous tiens)
Pourquoi, alors
que la ferme fourmille de gendarmes, de CRS et autres forces de répression,
oui, pourquoi la porte d'entrée (sans aucune valeur marchande !)
portant un impact de balle est volée le 10 octobre 1989?
Pourquoi cette
pièce à conviction a disparu?
Pourquoi le
plan des lieux établi par les gendarmes est falsifié ?
Pourquoi le
gravier qui borde la villa a été remplacé à un endroit bien précis?
Pourquoi
l'autopsie pratiqué par le docteur Bastien note la "présence au niveau de la
partie occipitale de gravillons due probablement à la chute" (des graviers dans
le salon? dans le couloir? dans le pot de fleur?)
Pourquoi parmi
les quatre fragments de la balle extraite du corps de Ghjuv'Battì placés sous
scellés, pourquoi le plus volumineux, le plus parlant à disparu? pourquoi a-t-il
disparu ?
Les réponses
sont en parties dans L'ETERNU SGUARDU, et dans les mains (sales) du colon
ROUSSEL et de ses complices...
Malgré les
différences actuelles au sein du mouvement nationaliste, GHJUVA'BATTI reste et
restera Le symbole pure de la Lutte de Libération Nationale.
N'en déplaise à
tous ceux :
- Ceux qui sont
choqués par la dé-baptisation de la rue MARBOEUF à Aiacciu (Marboeuf étant un
haut "pacificateur" de l'Etat français !)
- Ceux qui pour
une raison ou pour une autre haïssent notre pays, notre langue, notre culture et
tout ceux qui veulent détruire la cause corse.
Nous avons le
droit de vivre sur notre terre, le Peuple Corse existe et il n'est pas une
composante de qui que ce soit, nous avons une langue, une culture et une
histoire qui nous est propre. Le Peuple Corse existe, notre langue est vivante
et notre terre nous appartient. A TERRA CORSA A I CORSI, U POPULU VINCERA.
GHJUVA'BATTISTU
ACQUAVIVA era un militantu di u Fronte di Liberazione Naziunale Corsu, ha fattu
u sceltu d'esse un maghjaghjolu per diffende à so terra. Hè mortu una sera di
nuvembre, assassinatu da ave troppu amatu a so terra. In memoria di GHJUVA'BATTI,
di STEFANU CARDI, di PETRUCCIU, DI VINCENZU, di petru, carlu, ghjuva nicolau,
ghjuvan petru, franck, charly, ghjuva michele, ghjuvan claudiu, jeando, joseph,
natale, antoine, e di tanti altri. ! MORTI PER A NAZIONE, MORTI PER UN
IDEALE.
Source photo : Unità Naziunale,
Archives du site.
Source info : A SFIDA,
Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE
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